Scènes et montages
Montages
 
Les montages permettent de réaliser les enchaînements entre deux scènes ou deux plans, de différentes manières.
 
Le montage doit permettre de transmettre la signification du film. Il correspond souvent à un saut dans le temps ou à un changement de lieu ou de perspective. Dans tous les cas, il interrompt la continuité de l'action.
 
Un trop grand nombre d'enchaînements ou un montage mal préparé peut vite entraîner la confusion du spectateur. Il vaut mieux que l'action reste logique et que le montage se remarque à peine.
 
Un montage brut dit « en cut » relie deux scènes sans effet d'enchaînement. C'est le type d'enchaînement le plus commun et il doit représenter la majorité des cas. N'utilisez pas trop de transitions : elles détournent souvent l'attention du spectateur de l'action !
 
On distingue généralement six types de montages permettant d'obtenir une signification cinématographique :
 
Le montage de cause à effet : les plans sont liés les uns aux autres par une relation de cause à effet. Sans le premier plan, il ne serait pas possible de comprendre le second. Exemple : un homme se dispute au téléphone et quitte la maison en colère, au plan suivant.
 
Le montage parallèle : deux actions sont filmées en parallèle ; le montage coupe tantôt l'une, tantôt l'autre action. En coupant ainsi les scènes par petites étapes, on parvient à faire monter le suspens à son maximum. Exemple : deux autos venant de deux directions différentes se dirigent rapidement vers la même intersection.
 
Le montage associatif : l'organisation spécifique des scènes déclenche les associations d'idées correspondantes, du côté de l'observateur. Cependant rien n'est dit, ni montré directement. Exemple : un homme joue au loto et se retrouve, à la scène suivante, chez un concessionnaire, en train de regarder des voitures neuves haut de gamme.
 
Le montage de remplacement : les événements qui ne peuvent ni ne doivent être représentés sont remplacés par des images symboliques. Exemple : au lieu de montrer la douleur de l'accouchement à l'hôpital, on montre l'éclosion d'un bouton de fleur, pour représenter la naissance d'un enfant.
 
Le montage contrasté : montage de plusieurs plans différents l'un après l'autre, afin de mettre en évidence une contradiction. Exemple : le premier plan montre un touriste sur la plage, tandis que des mendiants apparaissent au plan suivant.
 
Le montage formel : montage de plusieurs plans, en fonction d'un élément qu'ils ont en commun, tel que la couleur, la forme, les mouvements (un pantalon rouge et une rose rouge, un ballon de football et le globe terrestre, la chute d'une fenêtre et la chute d'une plume).
Enchaînements
 
Les enchaînements permettent de passer d'une scène à une autre. Ils permettent de générer le suspens. Les enchaînements peuvent être porteurs de signification, en montrant par exemple le temps qui passe ou n'être intéressants que « pour eux-mêmes ».
 
Il convient de distinguer :
 
un enchaînement d'action (ex. : gros plan sur le personnage principal de la seconde scène à la fin de la première),
un enchaînement neutre (gros plan sur un sujet secondaire),
un enchaînement externe, qui montre ce qui se passe en dehors du scénario.
Les enchaînements doivent mettre en évidence l'articulation du film et être adaptés à la situation du sujet traité.
Zoom
 
Un zoom est un « travelling » par agrandissement / réduction. Dans la pratique cinématographique, on reconnaît une bonne manipulation de la caméra à une utilisation réduite du zoom. La règle suivante est donc également applicable : en faire le moins possible pour obtenir l'effet maximum. Il est préférable de sélectionner d'abord le bon plan, de régler ensuite la netteté, puis seulement de commencer à filmer !
Panoramique
 
Les panoramiques sont particulièrement adaptés pour transcrire l'impression d'un paysage. Les panoramiques de caméras commencent par environ 2 à 4 secondes. de pause et se terminent également par 2 à 4 secondes. de pause sur l'image finale. Entre l'image de début et de fin, la caméra se déplace lentement, sans saut d'image et à vitesse constante.
 
Règle d'or : ne jamais commencer ni finir trop tôt ! Ne jamais couper en plein milieu d'un panoramique !
 
Vous pouvez filmer un panoramique verticalement ou horizontalement. Il est également possible de combiner des panoramiques. Mais de manière générale, vous ne devez diriger les panoramiques que dans une seule direction : donc pas mouvement de va et vient ni de haut en bas !
 
Expérimentez plusieurs plans, en utilisant si possible un trépied approprié, et sélectionnez lors du montage le meilleur panoramique.
Les différents plans d’une scène
 
Montrez votre sujet à partir du plus grand nombre d'angles possible ! Vous disposerez ensuite sur votre PC de suffisamment de perspectives de plans pour constituer une séquence d'images intéressante. Vous devez donc montrer aussi bien le conducteur de la voiture que la voiture en train de rouler. Ne montrez pas uniquement la personne qui parle, mais également son interlocuteur et ses réactions. Ensuite, vous pouvez combiner les différents aspects de la scène. Le mieux pour un tournage est de constituer une sorte de réserve de matériel, avec plans brefs pris de plusieurs perspectives, avec des éclairages différents, etc.